PAYS DE LA LOIRE / AVRILLÉ
Avrillé – Modifié le 08/06/2015 à 04:00 | Publié le 06/06/2015 à 04:26

Les membres des Véhicules militaires historiques (VMH) sont sur le pied de guerre en raison des commémorations du 6 Juin. L’occasion de regretter des locaux trop exigus.

C’est une histoire de 30 ans. L’association des Véhicules militaires historiques a été créée le 30 décembre 1984 par Jean-Paul Callerot. « Créée afin d’honorer l’Histoire mais aussi par passion de la mécanique, explique le président actuel, Edouard Callerot. La force de l’association, c’est que nous ne sommes pas des experts en mécanique. On apprend comme le faisaient nos aînés, sur le tas, en regardant les autres qui ont un certain savoir-faire. Au début, on fait beaucoup de nettoyage, de dégraissage, de décrassage. Puis on se penche sur la carrosserie, la mécanique du moteur, la purge du circuit de frein, la peinture. »

Des véhicules restaurés

Les véhicules sont récupérés partout en France, restaurés et prêts à rouler pour participer à des événements comme des commémorations, des rallyes, des sorties tout-terrain. Il y a plus de cinquante membres dans le Grand Ouest et de nombreuses professions sont représentées : l’expert-comptable côtoie le chauffeur de bus ou le médecin et l’ingénieur mécanicien.

« On a aussi la chance d’avoir des femmes qui sont à fond dans l’association. Nadège (la femme d’Edouard) a trouvé de très belles tenues féminines militaires anglaises ou américaines à l’état neuf par internet et cela fait des émules. Elles lisent également des bouquins écrits par des brancardières pendant la guerre et c’est passionnant », poursuit Jacques-Paul, enthousiaste.

« On manque de place »

Edouard Callerot confie : « Le déménagement du Champ-des-Martyrs à la rue de la Ternière a été difficile. On est passé d’un hangar de 1 200 m² à un de 450 m², d’un terrain de 2000 m² à un terrain de 500 m². C’est dire si l’on manque de place… »

L’association ne touche aucune subvention. Ce sont donc les adhérents qui paient, de leur poche, l’essence dépensée par les engins lors des déplacements. « Pour les commémorations en Normandie, 12 000 € de carburant ont été utilisés, ce qui représente près de 150 € par personne. »

Quelques contrats avec des boîtes de communication pour le cinéma et pour la publicité ont été signés et font rentrer un peu d’argent afin de restaurer les engins du club. Mais il faudrait aussi entretenir les bâtiments et envisager d’autres infrastructures comme une fosse à poids lourds et une cabine de peinture. « Il faudrait faire du mécénat avec des entreprises et même des particuliers », rêve tout haut Edouard Callerot.

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